Crise agricole Mélenchon : Beulin est « le problème numéro 1 de l'agriculture française »
Paris, 28 fév 2016 (AFP) - Le président de la FNSEA, principal syndicat agricole français, Xavier Beulin est « le problème numéro 1 de l'agriculture française », a estimé dimanche sur iTélé Jean-Luc Mélenchon, pour qui le modèle agricole actuel « est mort ».
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Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, « respecte les traités européens : ce sont les traités européens qui ont conduit à cette situation », a déclaré le co-fondateur du parti de gauche, quinze jours après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle de 2017.
« Il est flanqué de M. Xavier Beulin , qui est le problème numéro 1 de l'agriculture française, à la tête de son syndicat, parce qu'il représente ce qui n'est plus vraiment de la paysannerie, une espèce de haute industrie liée à la finance et aux grandes transactions internationales », a développé Jean-Luc Mélenchon .
Se refusant à condamner l'accueil du président François Hollande au Salon de l'agriculture samedi, le député européen a appelé à « essayer de comprendre ». « Je ne crois pas qu'il y a un seul de ces paysans qui soit naturellement porté à la violence », a-t-il justifié.
Au-delà, il a estimé que le modèle agricole actuel, cadré par la politique agricole commune, était « mort ». « Il empoisonne la terre, il empoisonne l'air, il empoisonne les paysans, il empoisonne notre nourriture quotidienne », a-t-il énuméré, prônant une « agriculture paysanne relocalisée ». Assurant avoir dans son programme des « dizaines de propositions » sur ce sujet, il en a cité quelques unes : « réinstaller des paysans, abandonner la cavalcade aux pesticides ». « Bref, changer la manière de produire, la manière de vendre et de consommer et changer d'une manière générale tout le modèle agricole », a-t-il résumé, jugeant la tâche « pas impossible, on a les moyens de le faire ». Pour lui, « il faut arrêter de produire pour le commerce mondial dans tous les domaines, c'est absurde ». En revanche, « nous avons intérêt à avoir une agriculture qui soit vivrière, qui produise pour l'environnement et bien sûr qui produise sur le marché mondial, là où il y a des carences ». Et, a-t-il prévenu, « plus vous tardez à prendre la décision de changer ce système dingue, plus ça vous coûtera cher après. »
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